Trois faces à faces ont retenu mon attention aujourd'hui:
Le comble de la furtivité
Depuis des années les puissances nucléaires de ce monde se livrent une bataille navale sous-marine. C'est à qui aura le sous-marin nucléaire le plus furtif, à qui pourra patrouiller les océans en long, en large et en travers sans se faire repérer. À ce jeu là, la France et la Grande-Bretagne excellent, notamment depuis le lancement de la dernière génération de sous-marins. Ces derniers ont atteint un niveau de discrétion si impressionnant... qu'ils peuvent entrer accidentellement en collision frontale.
C'est ce qui s'est passé au début du mois entre le Triomphant français et son homologue britannique HMS-Vangard. Un accident rarissime et heureusement sans grande conséquence: quelques bosses sur la coque côté anglais, un sonar endommagé côté français. Au pire, il est envisageable que l'une des deux puissances, ou les deux, soit en mesure de déterminer la signature acoustique de l'autre, ce qui serait sans doute très mal vu par les états-majors même si, heureusement, il s'agit d'alliés.
Mais ce n'est rien comparé aux vies qui étaient à risque, à une éventuelle fuite radioactive, à la possible perte de têtes nucléaires... le pire a été évité.
La rupture d'après
On ne sait pas s'ils pourront nous éviter le pire. On ne peut pas dire non plus qu'ils soient véritablement furtifs, encore moins alliés. Il n'y a pas de risque nucléaire mais ce face à face pourrait faire de gros dégâts. Demain, Xavier Bertrand, Secrétaire Général de l'UMP, retrouve son siège de député à l'Assemblée Nationale, où le groupe UMP est présidé par Jean-François Copé. Les deux aspirants désignés à la succession de Nicolas Sarkozy - à la tête de la droite française et si possible au-delà... - se retrouvent donc sur le même terrain.
Ils ne cachent pas la détestation qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, mais se disent capables de mettre leurs ambitions de côté avant les présidentielles de 2012, sinon 2017. À respectivement 38% et 34% d'opinions favorables selon le baromètre Ipsos de janvier 2009, Xavier Bertrand et Jean-François Copé amorceront demain un long duel, à rendre jaloux les éléphants du PS, qui sera politiquement mortel pour au moins l'un des deux.
En attendant, ils placent leurs pions et à ce petit jeu il semble que ce soit Jean-François Copé qui ait l'avantage en "cultivant sa proximité", selon l'expression du Figaro, avec Brice Hortefeux, l'ami du Président et détenteur des clés pour les investitures UMP aux élections. De plus le destin de Xavier Bertrand semble définitivement lié à celui de Nicolas Sarkozy, quand Jean-François Copé peut encore se présenter comme une alternative au Sarkozisme... s'il arrive à vendre l'idée de rompre avec la rupture.
Le scénariste
Voici l'un des nombreux surnoms que l'on pourrait donner à Nicolas Sarkozy tant il semble constamment mettre en scène son propre personnage comme ses partenaires et figurants. Pour le coup il est aussi producteur, réalisateur et distributeur, sans oublier, bien sûr, qu'il tient le premier rôle.
Pour la sortie ce mercredi de son dernier long métrage, traitant d'un véritable affrontement politique sur fond de crise sociale, il a tout misé sur le montage. Il a défini l'enchaînement des scènes, en a coupé certaines, et pré-déterminé les réactions de tous les protagonistes. Comme dans tous ses films, le Président assure lui-même toutes ses cascades. Le dialogue (social) est grossier et figé, mais on l'oublit grâce, paraît-il, à un dénouement inattendu qui "surprendra tout le monde".
Reste à connaître le titre de l'œuvre et bien sûr l'accueil que lui réserveront la presse et les spectateurs...
Aurélien
Le comble de la furtivité
Depuis des années les puissances nucléaires de ce monde se livrent une bataille navale sous-marine. C'est à qui aura le sous-marin nucléaire le plus furtif, à qui pourra patrouiller les océans en long, en large et en travers sans se faire repérer. À ce jeu là, la France et la Grande-Bretagne excellent, notamment depuis le lancement de la dernière génération de sous-marins. Ces derniers ont atteint un niveau de discrétion si impressionnant... qu'ils peuvent entrer accidentellement en collision frontale.
C'est ce qui s'est passé au début du mois entre le Triomphant français et son homologue britannique HMS-Vangard. Un accident rarissime et heureusement sans grande conséquence: quelques bosses sur la coque côté anglais, un sonar endommagé côté français. Au pire, il est envisageable que l'une des deux puissances, ou les deux, soit en mesure de déterminer la signature acoustique de l'autre, ce qui serait sans doute très mal vu par les états-majors même si, heureusement, il s'agit d'alliés.
Mais ce n'est rien comparé aux vies qui étaient à risque, à une éventuelle fuite radioactive, à la possible perte de têtes nucléaires... le pire a été évité.
La rupture d'après
On ne sait pas s'ils pourront nous éviter le pire. On ne peut pas dire non plus qu'ils soient véritablement furtifs, encore moins alliés. Il n'y a pas de risque nucléaire mais ce face à face pourrait faire de gros dégâts. Demain, Xavier Bertrand, Secrétaire Général de l'UMP, retrouve son siège de député à l'Assemblée Nationale, où le groupe UMP est présidé par Jean-François Copé. Les deux aspirants désignés à la succession de Nicolas Sarkozy - à la tête de la droite française et si possible au-delà... - se retrouvent donc sur le même terrain.
Ils ne cachent pas la détestation qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, mais se disent capables de mettre leurs ambitions de côté avant les présidentielles de 2012, sinon 2017. À respectivement 38% et 34% d'opinions favorables selon le baromètre Ipsos de janvier 2009, Xavier Bertrand et Jean-François Copé amorceront demain un long duel, à rendre jaloux les éléphants du PS, qui sera politiquement mortel pour au moins l'un des deux.
En attendant, ils placent leurs pions et à ce petit jeu il semble que ce soit Jean-François Copé qui ait l'avantage en "cultivant sa proximité", selon l'expression du Figaro, avec Brice Hortefeux, l'ami du Président et détenteur des clés pour les investitures UMP aux élections. De plus le destin de Xavier Bertrand semble définitivement lié à celui de Nicolas Sarkozy, quand Jean-François Copé peut encore se présenter comme une alternative au Sarkozisme... s'il arrive à vendre l'idée de rompre avec la rupture.
Le scénariste
Voici l'un des nombreux surnoms que l'on pourrait donner à Nicolas Sarkozy tant il semble constamment mettre en scène son propre personnage comme ses partenaires et figurants. Pour le coup il est aussi producteur, réalisateur et distributeur, sans oublier, bien sûr, qu'il tient le premier rôle.
Pour la sortie ce mercredi de son dernier long métrage, traitant d'un véritable affrontement politique sur fond de crise sociale, il a tout misé sur le montage. Il a défini l'enchaînement des scènes, en a coupé certaines, et pré-déterminé les réactions de tous les protagonistes. Comme dans tous ses films, le Président assure lui-même toutes ses cascades. Le dialogue (social) est grossier et figé, mais on l'oublit grâce, paraît-il, à un dénouement inattendu qui "surprendra tout le monde".
Reste à connaître le titre de l'œuvre et bien sûr l'accueil que lui réserveront la presse et les spectateurs...
Aurélien
2 commentaires:
Joli billet!
J’avoue que vous faites un travail extraordinaire qui me fascine.
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