Suite aux derniers dérapages de divers membres du gouvernement en termes de communication (familles nombreuses, O.G.M., frais d'optométrie...), on pouvait attendre de la part du Président de la République, puisque c'est lui qui gouverne, une clarification, une annonce claire et précise de la position de l'exécutif sur les différents sujets qui fâchent jusque dans les rangs de l' U.M.P.. C'est mal connaître le pouvoir en place.
À l'Élysée comme à Matignon, on a préféré confier l'insurmontable problème de communication gouvernementale au plus spécialiste des spécialistes: Thierry Saussez. Celui-ci cumulera même deux fonctions: délégué interministériel à la communication et patron du Service d'Information Gouvernemental. Selon le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, l'objectif est de "progresser en matière d'information, de communication, de pédagogie, de coordination..." pour que les Français comprennent mieux. Très bien.
Au passage, est-il nécessaire de passer au travers des C.V. des membres du gouvernement, sans oublier de jeter un œil sur leurs salaires de ministres, pour être choqué de les voir incapables de coordination? N'ont-ils pas suffisamment d'expérience et de connaissances pour s'en sortir par eux-mêmes? Ne serait-ce que pour le bien de leur propre famille politique? N'est-ce pas le rôle du Premier Ministre que d'assurer cette coordination? Le contribuable doit-il assurer financièrement ce flagrant délit d'incompétence? Car qui paiera Thierry Saussez? Enfin... passons.
Plus de couacs grâce à Thierry Saussez, donc, c'est promis. Sauf que...
Sauf que Thierry Saussez est un spécialiste des campagnes électorales (plus de 500 à son actif) et de la stratégie d'image de ses nombreux et divers clients. Il était, soit dit en passant, le chef d'orchestre de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Autrement dit, sous couvert de vouloir mieux expliquer au grand public l'action gouvernementale, l'Élysée et Matignon ont engagé (avec leurs grosses caisses vides) un spin-doctor, un vendeur. Qu'on ne s'y trompe pas, on sort ici l'artillerie lourde, c'est dire toute la gravité de la situation. Rappelons simplement qu'un tiers du budget du Service d'Information Gouvernemental, soit environ 2 millions d'euros, est consacré aux études d'opinion.
Il y a une différence majeure entre faire comprendre, ce à quoi répond la fonction de pédagogue, et convaincre et/ou séduire, ce à quoi répond la fonction de vendeur. De là à penser que Nicolas Sarkozy cherche à engager le gouvernement dans la même voie que lui, à savoir celle de la campagne électorale permanente, il n'y a qu'un pas que je franchis sans hésitation aucune.
Vous souvenez vous de la dernière étude d'opinion demandant aux sondés s'ils avaient compris une proposition de réforme? Non, parce qu'il n'y en a jamais eu. Les études d'opinion mesurent l'adhésion et le rejet afin de corriger la forme et non le fond.
Réjouissons-nous, donc, puisque dans les semaines à venir Thierry Saussez va s'appliquer à nous faire revivre un éternel mai 2007 ; un état de grâce perpétuel dans lequel la majorité des français croient à la farouche volonté de changement de leur président. Il tentera de nous revendre le Sarkozisme qui, il y a seulement un an, séduisait 53% des électeurs. Souhaitons lui bonne chance car ce n'est jamais facile de revendre un produit d'occasion (au Québec on dirait "usagé"...) dont tous les acheteurs potentiels ont pu, à leur immense déception, faire l'expérience.
Aurélien
À l'Élysée comme à Matignon, on a préféré confier l'insurmontable problème de communication gouvernementale au plus spécialiste des spécialistes: Thierry Saussez. Celui-ci cumulera même deux fonctions: délégué interministériel à la communication et patron du Service d'Information Gouvernemental. Selon le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, l'objectif est de "progresser en matière d'information, de communication, de pédagogie, de coordination..." pour que les Français comprennent mieux. Très bien.
Au passage, est-il nécessaire de passer au travers des C.V. des membres du gouvernement, sans oublier de jeter un œil sur leurs salaires de ministres, pour être choqué de les voir incapables de coordination? N'ont-ils pas suffisamment d'expérience et de connaissances pour s'en sortir par eux-mêmes? Ne serait-ce que pour le bien de leur propre famille politique? N'est-ce pas le rôle du Premier Ministre que d'assurer cette coordination? Le contribuable doit-il assurer financièrement ce flagrant délit d'incompétence? Car qui paiera Thierry Saussez? Enfin... passons.
Plus de couacs grâce à Thierry Saussez, donc, c'est promis. Sauf que...
Sauf que Thierry Saussez est un spécialiste des campagnes électorales (plus de 500 à son actif) et de la stratégie d'image de ses nombreux et divers clients. Il était, soit dit en passant, le chef d'orchestre de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Autrement dit, sous couvert de vouloir mieux expliquer au grand public l'action gouvernementale, l'Élysée et Matignon ont engagé (avec leurs grosses caisses vides) un spin-doctor, un vendeur. Qu'on ne s'y trompe pas, on sort ici l'artillerie lourde, c'est dire toute la gravité de la situation. Rappelons simplement qu'un tiers du budget du Service d'Information Gouvernemental, soit environ 2 millions d'euros, est consacré aux études d'opinion.
Il y a une différence majeure entre faire comprendre, ce à quoi répond la fonction de pédagogue, et convaincre et/ou séduire, ce à quoi répond la fonction de vendeur. De là à penser que Nicolas Sarkozy cherche à engager le gouvernement dans la même voie que lui, à savoir celle de la campagne électorale permanente, il n'y a qu'un pas que je franchis sans hésitation aucune.
Vous souvenez vous de la dernière étude d'opinion demandant aux sondés s'ils avaient compris une proposition de réforme? Non, parce qu'il n'y en a jamais eu. Les études d'opinion mesurent l'adhésion et le rejet afin de corriger la forme et non le fond.
Réjouissons-nous, donc, puisque dans les semaines à venir Thierry Saussez va s'appliquer à nous faire revivre un éternel mai 2007 ; un état de grâce perpétuel dans lequel la majorité des français croient à la farouche volonté de changement de leur président. Il tentera de nous revendre le Sarkozisme qui, il y a seulement un an, séduisait 53% des électeurs. Souhaitons lui bonne chance car ce n'est jamais facile de revendre un produit d'occasion (au Québec on dirait "usagé"...) dont tous les acheteurs potentiels ont pu, à leur immense déception, faire l'expérience.
Aurélien
3 commentaires:
Bonsoir,
C'est pas mal. Mais...
Si, comme vous l'écrivez, Thierry SAUSSEZ connaît bien le produit, du fait d'avoir été dans la campagne du candidat Nicolas SARKOZY, on peut espérer qu'il puisse bien expliquer aux ministres comment appliquer le programme de l'ancien candidat !
Il est donc sous cet angle, le bon choix pour impliquer les Français dans leurs croyances de 2007...
A plus
JD
(seul)
gueulante.fr
Si les communicants sont censés expliquer aux membres de l'exécutif comment mettre en œuvre les réformes qu'ils ont défendues pendant la campagne présidentielle, alors la France est vraiment dans le pétrin.
Heu,
C'est pas faux !
(Humour...)
JD
gueulante.fr
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